« comme une envie de meurtre au passage » - rachel

« Sullivan! Dans mon bureau tout de suite. »

Je relevais la tête de mon ordinateur, j’étais en pleine écriture d’un article sur les fraudes des institutions telles que Belle Rive alors que j’entendis la voix du patron résonner dans la salle immense ou se trouvait mon bureau. Je détestais ce genre d’appel, premièrement parce que je possédais un prénom et le fait qu’il m’appelle sans cesse Sullivan commençait à me taper sur les nerfs, mais encore plus parce que la politesse ne l’aurait écorché. Mais il était le patron et je n’avais pas le choix, quittant mon bureau je me rendais dans le sien, consciente que au pire j’allais encore me faire taper sur les doigts pour pointer les Luthor dans un nouvel article à scandale.

« Quoi ? »
« Sullivan, j’aimerais savoir ce qui vous prend ? »
« Pardon ? De quoi est-ce que … »
« Je parle de ça, ce soit disant article que j’ai trouvé sur mon bureau ce midi. »
« Exactement, un article et si vous êtes intelligent vous le publierez. »
« Attention Sullivan ne m’obligeait pas à vous mettre dehors… »
« Comme si cela pouvait arriver, vous savez que je n’ecris que la vérité mais c’est peut-être ce qui dérange après tout si je ne me trompe pas c’est Lex Luthor qui tire les ficelles ici… »

Je lançais un regard noir à mon patron avant de quitter son bureau en trombe. Bien sur mes articles comme celui de Belle Rive ne paraîtraient jamais, parce que bien sur cela ne ferait pas un très beau portrait de ce cher Lex. Mais je ne voulais pas baisser les bras, alors je continuais à m’accrocher tout simplement, attendant qu’un jour tout cela soit enfin vu par le monde entier. Enfin, je revenais à mon bureau, attrapant ma veste et mon sac avant de me précipiter vers l’ascenseur, je n’avais aucune envi de me prendre la tête avec ce crétin une fois de plus alors autant quitter les lieux. C’était la première fois depuis mon arrivée ici que je sortais si tôt des bureaux, je me retrouvais dans la rue alors qu’il faisait encore jour sans réellement savoir ce que j’allais bien pouvoir faire. Passant la grande porte du journal je me retrouvais dans la rue, bousculant une jeune fille sur mon passage.

« Pardon! Je ne vous avais pas vu. »

Je venais tout juste de sortir de l'immeuble abritant le Daily Planet, cet idiot de Jeff, mon patron m'avait mis dans une sacrée colère, si bien que je ne faisais plus attention à rien, je bougeais à l'aveuglette, ce qui n'était pas une bonne idée. La preuve, je bousculais une jeune fille en sortant de l'immeuble, bien sur j'étais énervée, de mauvaise humeur mais je m'excusais d'une voix simple et amicale, parce que la pauvre n'y était pour rien et que j'avais quand même réussi à lui rentrer dedans. Cela m'étonna de la voir s'excuser mais je ne relevais pas, l'entendant me demander si je travaillais sur place parce qu'elle avait besoin de quelqu'un travaillant au journal je lui répondais en souriant comme toujours.

« Absolument je suis reporter ici. Je m'appelle Chloé. »

Je regardais la jeune fille devant moi, elle devait avoir dans les dix sept ans et je me demandais bien ce qui pouvait l'amener ici, mais après tout elle allait surement bientôt me le dire puisqu'elle semblait avoir besoin de renseignements. Je m'étais présenté par politesse, et comme je le faisais toujours parce que c'est toujours plus agréable de mettre un nom sur le visage d'une personne lorsqu'on s'adresse à elle. Je ne retenais pas plus longtemps ma question, après tout je venais de lui dire que j'étais reporter alors ça ne la choquerait pas, et puis même si elle me semblait gênée je n'y prêtais pas attention, cela ne l'aiderait pas.

« Alors, comment pourrais je t'aider ? »

La question de la jeune fille m'étonna, un endroit calme, bien sur je pouvais trouver ça et je pouvais comprendre qu'elle veuille trouver ce genre d'endroit si ce qu'elle avait à me demander était assez délicat. Elle avait l'air vraiment nerveuse et cela eut le don de piquer ma curiosité au vif, mauvaise chose parce que dans ce genre de situation j'avais tendance à devenir un vrai requin, je ne lachais pas prise avant d'avoir le fin mot de l'histoire. Mais je ne voulais pas la faire fuir ça c'est certain alors je mettais de côté mes pulsions journalistiques afin de me concentrer sur elle. Elle était vraiment jeune et je ne comprenais pas ce qu'elle faisait ici toute seule, enfin pas si jeune après tout je ne suis pas beaucoup plus vieille qu'elle seulement je me demandais pourquoi un de ces parents n'étaient pas là, elle devait être au lycée certainement. Peut-être avait-elle des questions qu'elle ne pouvait pas poser à ses parents même si je ne voyais pas le rapport avec le Daily Planet ou son besoin de trouver un reporter. Je vis bien son étonnement en entendant mon prénom mais je dis rien, ne faisait pas attention.

« Oui bien sur... euh mon bureau est deux étages plus haut, à moins que tu ne préfère aller dans un café ou.. mon appartement est deux rues plus bas sinon. »

Je voulais qu'elle me dise ce qu'elle préférait parce que vu son état de nervosité elle avait besoin avant tout de se sentir en confiance j'en étais certaine.

« Enchantée Rachel, et tu peux me tutoyer. »

Je me demandais bien ce que Rachel pouvait avoir à me dire, a vrai dire voir une parfaite inconnue, une jeune fille qui plus est débarquer au Daily Planet pour parler à un reporter était assez étrange. Elle ne semblait pas voulu dénoncer une fraude ou un meurtre ça c'était certains. Je me posais pas mal de questions pour le moment, mais surtout lorsqu'elle me dit qu'elle préférait aller à mon appartement je me dis que cela devait être assez important. Accepter de se rendre chez une parfaite inconnue, elle devait avoir une sacrée bonne raison. Bon d'accord je ne ressemblais pas à une dingue psychopathe loin de là, j'avais même l'air plutôt sympa lorsqu'on ne me connaissait pas, et j'avais quelque chose qui mettait les autres en confiance, c'était une bonne chose, surtout avec mon boulot. Enfin bref, même si j'étais un peu surprise je ne me débinais pas loin de là. Montrant la direction d'un geste de la main à Rachel je lui souriais lui faisant signe de m'emboiter le pas.

« Très bien, c'est par là. »

Je me rappelais alors son étonnement en entendant mon nom, encore une chose qui m'intriguait et puisque nous avions quelques minutes de marche devant nous avant d'arriver à mon appartement je décidais que je pouvais au moins satisfaire ma curiosité là dessus.

« Dis moi Rachel, tu as semblé... étonnée en entendant mon nom, je peux te demander pourquoi ? »

J'avais parlé prudemment en me montrant le plus douce possible, je n'étais pas du genre parano ni autre mais avec tout ce qu'il y a eu dans ma vie depuis des années je commençais à ma méfier un peu lorsque de parfait inconnu réagissait à mon prénom, une idiotie mais lorsque vous manquez de vous faire tuer un nombre de fois impossible tout ça parce que vous êtes Chloé Sullivan la petite fouineuse adepte des infectés aux météorites et bien vous commencez à devenir vigilante avec tout.