Rencontre Plus que plaisante pv Chloé

Je n'avais plus ma place au lycée de Smallville à présent, enfin disons que je n'y étais plus élève, mais il m'arrivait d'y repasser, surtout à la Torche, après tout c'est là bas que j'avais fais mes début et le fait de ne plus m'y trouver me faisait bizarre quelques fois. J'avais des souvenirs incroyables ici, c'est d'ailleurs dans ce lycée que j'avais été possédée en dernière année, j'avais bien failli y mourir un bon nombre de fois mais ce n'était pas cela que je retenais. Je retenais ce mur blanc à présent qui avant était rempli de photos d'articles et autres preuves de l'existence des infectés aux météorites. J'étais là depuis quelques minutes, ne me rendant pas vraiment compte que le nouvel élève s'occupant du journal était parti, je passais ma main sur le mur, portant encore la marque des punaises qui étaient resté ici pendant des années. Cet endroit me rendait nostalgique mais je me reprenais, après tout ma vie à présent était bien plus passionnante, alors pourquoi revenir là dessus. Le proviseur m'avait proposé quelques jours plus tôt de venir aider les élèves dans leurs projets pour la Torche, comment aurais-je pu refuser. Je me retournais en entendant quelqu'un taper à la porte, me rendant compte que les deux élèves que j'étais venus voir n'étaient plus là, avaient-ils désertés pendant que je rêvassais ? C'était très probable. Enfin, je contournais le bureau derrière lequel je me trouvais pour voir qui était là.

« Euh... oui entrez. »

Cela me faisait bizarre à présent, parce que je ne faisais plus parti de tout cela, mais finalement je faisais un petit bon dans le temps et ça ne me déplaisait pas. Je reprenais la parole voyant un jeune homme entrer dans le petit local que représentait la Torche aux yeux du lycée.

« Je peux vous aider ? »

Une chose était sure ce jeune homme n’avait pas vraiment l’allure d’un étudiant, il avait l’air plus âgé. Je souris en voyant l’équipement dans ses mains, au moins depuis mon départ le lycée avait fais un effort pour ce qui était de l’équipement de la Torche. Je me rappelais très bien que la seule fois où j’avais eu le droit à des équipements pour la Torche alors j’étais encore au lycée, c’était des ordinateurs et venant de Lionel Luthor, une belle erreur d’avoir accepté puisque celui-ci s’était servi de ça pour m’espionner. Enfin, je chassais tout cela de mon esprit, ce n’était pas le moment pour ressasser ce genre de souvenirs désagréable, surtout que je me laissais facilement distraire ces derniers temps. Je m’approchais finalement du jeune homme prenant les boites qu’ils avaient dans les mains et les déposant sur le bureau le plus proche attrapant un coupe papier et profitant d’ouvrir les boites pour lui répondre. Le fait qu’il m’appelle belle ange m’avait interpellé mais finalement cela n’était pas déplaisant, je passais dessus n’était pas d’un caractère très affirmée.

« Merci, j’espère que cela sera utile. En fait non, enfin je passe aider les jeunes, leur donner des conseils, je travaille à Métropolis… et vous ? »

Je me rendais compte que j’avais trop parler, ce qui n’était pas habituel pour moi, bien sur j’étais du genre à être amicale et j’aimais rencontrer de nouvelles personnes, mais le fait que cela m’ai joué des tours par le passé m’avait rendu un peu plus méfiante voilà tout. Le jeune homme me dit alors qu’il venait tout juste d’arriver à Smallville, voilà pourquoi son visage ne me disait rien, en même temps je ne connaissais pas tout le monde mais je pense que si je l’avais déjà croisé je m’en serais rappelé. Sa question m’étonna et je réfléchissais alors que je regardais les lots de souris d’ordinateur et les nombreuses cartouches d’encre qui se trouvaient dans les boites.

« Et bien, il y a un petit hôtel en ville, sinon il faudrait vous renseigner, il y a certainement des appartements disponibles, ou sur Métropolis. »

Je ne savais pas si ce jeune homme travailler ici ou s’il n’était que de passage, en même temps s’il n’était que de passage je ne voyais pas trop ce qu’il ferait ici, après tout le lycée de Smallville n’était pas vraiment l’attraction du coin. Enfin, mon manque de manière m’étonna moi-même et je me tournais de nouveau vers lui, délaissant les cartons sur la table.

« Je suis Chloé, Chloé Sullivan. »

Se présenter, la moindre des politesses dans le monde civilisé même si ces derniers temps avec tout le boulot que j’avais accumulé j’avais eu peu de temps pour rencontré du monde ce qui de toute évidence ne m’avait pas fais que de bien.

Je regardais le jeune homme devant moi, quelque chose avait attisé ma curiosité, il avait quelque chose de... différent, je n'aurais pu dire ce que c'était réellement, ma curiosité commençait à nouveau à pointer le bout de son nez, ce n'était pas une bonne idée, ce n'était pas vraiment le moment de le harceler de questions, de l'observer comme j'étais en train de le faire depuis quelques secondes, ce n'était pas polie mais tant pis, après tout la journaliste en moi prenait très souvent le dessus, et quelque chose me disait que pour une fois cela n'allait pas me faire tuer, ce qui n'est pas négligeable vous pouvez me croire. Enfin, j'écoutais ce que disait le jeune homme, il a été forcé de quitter l'endroit où il vivait ? Non Chloé stop ne fait pas marcher ton esprit détraqué pour faire des hypothèses loufoques, trop tard... il attisait ma curiosité s'il avait su ce qu'il se passait dans ma tête il n'aurait pas dis cela, enfin je me concentrais sur ses paroles, consciente que de toute façon cela reviendrait me travailler plus tard. Le fait qu'il soit aussi si franc me déconcertait, ce n'était pas très habituel ici, enfin disons que les gens se connaissent tous ce qui laisse peu de place à une véritable franchise, bref, je souriais en entendant son nom, Michael Grim, alors comme ça il comptait rester dans le coin, Métropolis était une grande ville et avec un peu de chance je finirais par nourrir ma curiosité.

« J'en suis désolé, cela n'a pas du être facile pour toi. Mais tu as bien choisi, Smallville est vraiment un coin de paradis, cela me manque... Oh ne t'en fais pas, il y a beaucoup de gens ici qui sont adorables, le coeur sur la main, c'est ça les petites villes après tout. Enchantée Michael en tout cas, voir de nouvelles têtes ne fait pas de mal ici bien au contraire. Oui je reviens assez souvent, j'y ai tous mes amis et puis c'est ici que j'ai grandis... je suppose que je reste attachée à cet endroit. En tout cas si tu aime visiter je te conseille le Crater Lake. Cette ville a une sacrée histoire. Enfin, Métropolis a également pas mal de choses à voir bien sur, même si c'est plus du bitume, des immeubles et... du bitume... »

Je souriais, c'est vrai que comparé à Smallville et ses pluies de météorites, ses Krypto-monstres et tout le reste, Métropolis n'avaient pas grand chose, enfin pas jusqu'à ce que je découvre que la vie là bas était d'autant plus dangereuse, mais pas la peine de passer pour une obsédée du bizarre. Je tournais la tête vers le mur où se trouvaient auparavant toutes mes photos et je souris, incapable de m'en empêcher, me tournant de nouveau vers Michael.

« Hum.. et bien j'étais élève ici avant et c'est moi qui... m'occupait de la Torche, j'avais mis sur ce mur tous les articles et témoignages sur les... personnes infectées par les météorites... avec l'histoire de cette ville, il était bien rempli. »

Je fixais le mur blanc à présent d'un air absent, et revenant sur terre je regardais de nouveau Michael souriant et levant les yeux au ciel.

« Tu dois me trouver bizarre... »

Une chose était certaine je devais surement être la seule personne à Smallville, et même après l'avoir quitté, à être capable de rencontrer quelqu'un qui n'a aucune idée de ce que cette ville a subis, tout ce qui est arrivé ici a fais le tour du monde, et personne ne vient à Smallville de nos jours pour autre chose que voir la ville détruite par les météorites, celle où il y a tellement d'histoires bizarres, etc.. Enfin, peut-être que Michael n'avait jamais entendu parlé de tout ça après tout, Chloé arrête de te poser des questions idiotes! Je ravalais mes questions donc, l'écoutant tout simplement, alors sa mère lui avait parlé de Smallville, remarque cela arrivait, bien que Smallville est ce qu'on peut appeler une ville minuscule perdue sur la carte des états unis. Enfin, le fait qu'il me demande de lui parler de cette histoire de météorite et donc de l'histoire de la ville me fit sourire, le problème était que me lancer sur ces histoires n'était pas une bonne idée, j'avais tendance à me laisser vite emporter. J'étais agréablement surprise en tout cas de voir qu'il ne me prenait pas encore pour une dingue. C'était une bonne chose. Lorsqu'il me proposa de prendre un café je jetais un coup d'œil au dessus de son épaule, les gamins n'avaient pas réapparus, et bien tant pis pour eux, de toute façon je n'étais pas sans revenir. Je souriais en l'entendant s'excuser, ce n'était pas nécessaire, et puis j'attrapais un morceau de papier sur lequel je notais que je devais partir à l'attention des élèves qui eu m'avaient plantés finalement.

« Oui bien sur... il vaut même mieux que tu sois assis pour m'écouter raconter tout ça, j'ai tendance à... beaucoup parler lorsqu'il s'agit de ces histoires. »

Je prenais mon sac que je mettais sur mon épaule, laissant le mot sur le carton de souris d'ordinateur et faisant signe à Michael de me suivre, commençant à arpenter le couloir je finissais tout de même par poser la question qui me bruler les lèvres puis par commencer mon récit.

« Est ce que ta mère a vécu à Smallville pour te parler de cet endroit ? Enfin, je ne veux pas être indiscrète, désolé... c'est la journaliste en moi qui ressort je crois. »

Je souriais en levant de nouveau les yeux au ciel, cela m'arrivait souvent lorsque je me trouvais ridicule moi même. Enfin, je reprenais presque aussitôt, jetant un coup d'œil à Michael alors que je poussais la porte du lycée pour quitter le bâtiment.

« Lorsque j'étais enfant il y a eu une pluie de météorite sur la ville, cela a... presque tout détruis en fait, ça a été très dure pour cette ville, et au début on pensait vraiment que cela n'aurait pas de conséquence à part les dégâts matériels et les gens qui n'ont pas eu la chance de s'en sortir. Mais lorsque je suis entrée au lycée des choses... bizarres ont commencé à se passer... »

Bizarrement je commençais à me trouver bête, je n'osais pas aller plus loin, j'allais vraiment passer pour une dingue, surtout sans preuve de ce que j'allais dire, je levais les yeux vers Michael pour jauger sa réaction avant tout, me retrouvant à présent près de ma voiture mes clés à la main.

Bien sur je n'avais pas été très clair, l'histoire de la ville en elle même n'était pas très longue, enfin tout de même un peu, mais j'étais surtout au courant de beaucoup plus de choses sur cette ville que toutes la population réunie. C'est cela qui arrive lorsque vous passez votre vie à enquêter sur tout ça, toutes ces choses étranges liées aux météorites et surtout lorsque vous en venez à combattre aux côtés des gentils. Bien sur cela est dangereux et je ne compte plus le nombre de fois où j'ai bien failli me faire tuer en essayant de découvrir la vérité, ou simplement en me trouvant au mauvais endroit au mauvais moment, à croire que j'attire les fous. Enfin, je faisais tourner les clés dans ma main, écoutant Michael parler de sa mère, je comprenais ce que l'on pouvait trouver à Smallville, si adolescente j'avais rêvé de partir pour Métropolis aujourd'hui Smallville me manquait à chaque seconde quasiment lorsque j'étais à Métropolis. Son compliment me fit bêtement piquer un far, j'étais pathétique mais je n'y pouvais rien ça faisait parti de moi tout simplement, et quelque part je savais que je ne pouvais contrôler ça. Je faisais le tour de la voiture lorsqu'il me demanda ce que j'entendais par bizarre.

« Un peu les deux, parce que c'est long et parce que je sais tout un tas de choses sur cette ville et qu'en parler m'a toujours passionné. Alors c'est très beau de ta part de faire ça, réaliser son rêve pour elle... et je comprends que tu ne sois pas déçu c'est tout simplement magnifique ici. »

Je passais sur son compliment parce que je n'étais pas du genre à me venter et d'un autre côté parce que cela me gênait, je me faisais l'effet d'une gamine mais tant pis, je n'y pouvais rien. Je reprenais essayant d'ordonner mes idées avant de les exposer.

« Et bien, en fait les météorites ont... affecté la population, ceux qui sont entré en contact avec elle ont développé des... capacités particulières. Hum... je vais te donner un exemple, quand j'étais en dernière année, j'ai été en quelque sorte... possédée par l'esprit d'une élève, celle ci est tombé dans le coma lors de la pluie de météorite, une longue histoire et son esprit voyagé dans d'autres personnes afin de vivre ses rêves. Elle avait beaucoup de colère, et beaucoup de ceux qui ont été affecté ont malheureusement mal tourné... enfin pas tous. »

Je souriais, m'imaginant ce qu'il pouvait pensé, et me disant qu'en effet nous n'étions pas tous mauvais, j'en étais la preuve, Bart aussi et bon nombres d'autres infecté que je connaissais bien à présent. Je déverrouillais tout juste les portières de la voiture lorsque le moteur se mit à tourner. Je reculais d'un pas surprise, et complètement abasourdie. Je ne comprenais pas vraiment comment cela était arrivé, bêtement je posais ma main sur la capot, me rendant compte que le moteur tournait bien en dessous.

« Comment est ce que... »

J'avais pensé à voix haute mais m'étais arrêté, levant les yeux vers Michael, je savais que c'était bête de ma part de penser qu'il avait quelque chose à voir avec ça, seulement j'étais la seule présente et ça ça ne faisait pas parti de mes aptitudes.

[ HJ: Ah je me disais bien aussi que quelque chose clochait dans mes souvenirs. x) ]

Je m'en voulais un peu d'avoir pensé que cela pouvait être lui quand je vis sa réaction, mais finalement cela me confortait dans mon idée, être sur la déffensive ainsi, il y avait forcement une raison, d'un autre côté si c'était lui, ce n'était pas très malin de sa part d'avoir fais ça devant moi, surtout après ce que je lui avais raconté sur cette ville et surtout pas lorsqu'on pouvait voir à quel point toutes ces histoires me touchaient de près. Enfin, il ne pouvait pas vraiment devenir que j'étais une de ceux que l'on appelait les Krypto-monstres. Je baissais les yeux sur la voiture, l'écoutant un peu distraitement je dois bien l'avouer. Je ne dis rien sur le moment, me plaçant derrière le volant, je n'osais pas y toucher, c'était totalement stupide, cette voiture n'avait rien j'en étais convaincu. Je levais de nouveau les yeux sur le capot, encore plus stupide, à savoir ce qui se passait, une chose était certaine ce ne serait pas écris dessus.

« Comment ça se fait que ça arrive toujours quand je suis là... »

Je pensais de nouveau à voix haute, une très mauvaise habitude que je devrais corriger rapidement, finalement je mettais les clés sur le contact, mon geste était stupide puisque la voiture était déjà démarré, mais bon un simple réflexe dirons nous. Je quittais le volant des yeux pour les poser sur la radio, celle ci faisait un bruit d'enfer, comme si elle ne trouvait aucune station a capter, c'était très agaçant. Finalement je relevais les yeux vers Michael lorsque celui ci reprit la parole. Je restais totalement interdite, en règle générale j'aurais posé un tas de questions, mais là je ne savais pas quoi dire, il n'était pas infecté ? Alors qu'était-il ? Avec tout ce que j'avais vu dans ma vie j'avais tout de même une partie de moi qui me disait que ce n'était pas prudent de rester là alors que je ne savais pas ce dont il était capable. Mes yeux firent le manège, allant de lui aux portières qui ne cessaient de se débloquer et se bloquer, les essuies classe, la radio qui me donnait un mal de crane impossible. Mais le pire est sans doute le fait que cela me fit sourire, je tournais de nouveau les yeux vers lui, me rendant compte qu'il était gêné, je devrais surement dire quelque chose.

« Comment est-ce que... tu fais ça ? Je veux dire... tu n'es pas infecté alors... qu'est ce que tu es ? C'est... c'est dingue, tu peux... contrôler les appareilles électriques ? Quelque chose comme ça ? »

Çà y est la machine à questions Chloé était repartie de plus belle, mais je m'en fichais à ce moment, je le fixais, essayant d'avoir les réponses que je voulais sur son visage, c'était stupide mais désormais ma curiosité était à son maximum. Je me rappelais qu'il voulait partir d'ici, je me tournais vers le volant, posant mes mains dessus, bizarrement je n'étais pas très à l'aise, j'appuyais malgré tout sur l'accélérateur et la voiture partie tout comme si je l'avais démarrée moi même. Je tournais la tête vers lui un quart de seconde, puis appuyais bêtement sur le bouton de la radio pour l'éteindre, bien sur cela ne marchait pas, mais j'aurais au moins essayé. Des tas de choses se bousculaient dans ma tête et j'avais bien besoin de calme pour ordonner tout ça.

J'écoutais attentivement ce que disait Michael à présent, alors il pouvait faire beaucoup plus que contrôler les appareils électriques, que voulait-il dire en parlant de manipuler les métaux et les cristaux. Y avait-il des exceptions ? Comment cela fonctionnait-il ? Un tas de questions se bousculaient dans ma tête et plus il m'en disait plus j'en avais, je roulais tellement lentement maintenant que je restais en dessous des 10 km/h, normal en même temps je réfléchissais à une élevée et cela me ralentissait dans tout le reste. Lorsqu'il me dit qu'il venait d'ailleurs je ne pus m'empêcher de penser à Clark, d'ailleurs mais d'où ? Était-il bon ou mauvais, pourquoi venir sur terre, est ce que l'histoire de sa mère était vrai ou était-ce seulement un mensonge pour gagner ma confiance ? Bien sur je recommençais à me méfier. C'était stupide puisqu'il était honnête avec moi, j'étais tellement habituée à ce que les personnes infectées cachent leurs dons et s'en servent pour faire le mal que j'en avais oublié qu'il y avait aussi des bons dans ce monde et certains que je ne connaissais pas surtout. Je m'arrêtais sur cette histoire d'hyper activité synaptique, je n'étais pas médecin et j'avais toujours été nulle en science finalement cet article que j'avais écris pour le journal parlant de ces personnes restant dans le coma des années et se réveillant un beau jour avait du bon, j'avais appris pas mal de choses et cela m'aidait aujourd'hui, je fronçais légèrement les sourcils et tournais finalement la tête vers lui lorsqu'il me dit qu'il n'y avait pas de voiture là d'où il venait.

« Alors tu peux... quasiment tout contrôler. C'est... incroyable! Je suppose que tu es capable de faire d'autres choses non ? Lorsque tu dis que tu viens d'ailleurs tu veux dire... d'une autre... planète ? »

J'avais peur de mal m'y prendre mais la curiosité était bien trop forte, je reportais mon attention sur la route et finalement j'eus un sacré sursaut lorsque ma vitre explosa, pas une explosion dangereuse et retentissante non, comme au ralentis mais cela m'étonna tout de même. Je stoppais la voiture, nous étions sur une petite route de campagne, je n'avais pas vraiment pensé à prendre la voix rapide. Je regardais les morceaux de verres qui se rassemblaient, c'était étrange de voir ça, comme surréaliste, même moi qui était habituée au bizarre cela me paraissait dingue. Je regardais Michael lorsqu'il reprit la parole et j'attrapais dans ma main ce qu'il venait de créer, j'étais prudente mais je me fichais de me couper ou autre, c'était d'une perfection incroyable.

« Tu sais... sur terre les hommes offrent des fleurs mais... ça c'est bien plus recherché je crois. C'est incroyable... »

J’avais du mal à imaginer ce que ce qu’il était capable de faire pouvait impliquer pour lui, maîtriser ce genre de choses, il pouvait sûrement faire tout ce qu’il voulait. A côté de lui, mon don était bien inutile bien que dangereux si je l’avais utilisé à mauvais escient, seul hic je ne me voyais pas lui dire que j’étais un de ces infectés. Je ne le vivais pas mal, au contraire grâce à cela j’avais pu sauver quelques personnes dont Lois à deux reprises, seulement cela faisait de moi un monstre, encore plus pour lui, il avait une raison d’avoir ce genre de dons, il venait d’une autre planète une planète ou cela était courant, mais moi j’étais une bizarrerie de la nature, comme celles que j’avais du combattre tant de fois. Il était toutefois bien différent des humains, il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait, alors que dans notre monde les gens sont gênés par la moindre chose. Cela me fit sourire, il avait bien entendu des lacunes quand à la manière dont nous, les humains, nous comportions même si nous étions un peu coincés.

« Je trouve ça incroyable moi, cela te donne des possibilités incroyables, manipuler tout ça, enfin je ne me rends sûrement pas compte de tout ce que cela implique mais c’est tout de même dingue. Et tu sais… nous les humains nous ne sommes pas aussi.. directes, enfin disons que ton jugement de valeur doit venir d’une autre planète ici je ne suis pas… comme tu pense me voir. »

J’essayais d’être le plus honnête et clair possible mais je m’emmêlais les pinceaux, normal me direz vous je n’étais habitué aux compliments, et les recevoir de quelqu’un qui venait d’un autre monde, cela me gênait encore plus, j’étais bien heureuse tout de même de lui donner une bonne impression de notre planète.

« Une autre planète… comment s’appelait ta planète ? Je suis navré que ta civilisation se soit éteinte, cela ne doit pas être facile de se retrouver seul même lorsqu’on trouve une nouvelle planète ou vivre, les choses sont bien différentes. Et ici… les gens ont peur de ce qui est différent, ils font enfermer les gens ayant des… capacités. Il vaudrait mieux que tu ne parle de se que tu sais faire à personne, enfin… c’est un peu tard pour moi mais je ne dirais rien, tu peux me faire confiance. Être prudent c’est la chose qu’il faut faire, tu peux me croire. »

Le souvenir de mon passage à Belle Rive me revenait et cela ne me plaisait pas beaucoup, je secouais légèrement la tête pour sortir tout ça de mon esprit, mon cauchemar personnel était devenu réalité pour ma part, et aujourd’hui je ne le souhaitais à personne, encore moins à Michael qui semblait être quelqu’un de bien, extraterrestre ou pas, je pense que les choses n’auraient pas été différentes. Je regardais toujours cette rose en verre, souriant légèrement je m’empourprais à nouveau lorsque j’entendis ce qu’il disait.

« Merci… »

Je posais la rose sur le tableau de bord, regardant ma fenêtre, je devrais la faire réparer, ce n’était pas bien grave, après tout avec tout ce que cette voiture avait subis, ça n’était rien vis-à-vis du reste. Je tournais les yeux vers Michael et reprenais la parole un peu hésitante.

« Que compte tu faire maintenant que tu es sur terre ? »

Je n'étais pas faite pour recevoir les compliments, je les faisais mais je n'en entendais jamais, peut-être était ce pour cela que ça me gênait tant de l'entendre parler de moi comme ça, je commençais à me dire que sur sa planète les femmes ne devaient pas être très belles étant donné ce qu'il pouvait penser de moi. Oh je ne me dévalorise pas, seulement en règle général je ne suis pas celle que l'on remarque, ce qui me va très bien, au moins comme ça je peux me faufiler partout et découvrir un tas de choses, que les autres ne cherchent pas et ne voient pas. Voilà que je recommençais à dériver dans mon subconscient. Bêtement je baissais les yeux lorsqu'il en parla, fixant mes mains comme une ado de seize ans à son premier rencart, je me trouvais puérile mais je n'y pouvais absolument rien. Je relevais la tête lorsqu'il me dit que lui maîtrise très bien ses dons pas comme ceux que j'appelais les infectés, pas comme moi, parce qu'il avait cela depuis sa naissance, et on avait du lui apprendre à vivre avec. Lorsqu'il me demanda si j'avais un don je devenais nerveuse, mon don semblait un peu mince par rapport à ce qu'il était capable de faire, bien que j'étais surement une réelle menace pour les autres dans le cas ou je changerais de camp. Je regardais la route de campagne devant ne préférant pas le regardait alors que j'allais répondre.

« C'est très... gentil de ta part, mais je ne me vois pas comme ça. Cela doit surement être bien plus facile de naître avec ce genre de don, et c'est une bonne chose selon moi, tes parents ont pu t'aider à maîtriser tes capacités et a t'en servir pour faire le bien. Moi je... j'ai été infectée oui, mais ça n'a pas grande importance... »

Lorsqu'il me dit que sa planète était Argos, la jumelle de Krypton comme Clark l'appelait je me redressais, consciente que mon intérêt soudain ne passerait pas inaperçu mais tant pis, je le regardais alors qu'il me parlait de là ou il venait et qu'il fit le rapprochement entre les météorites, la Kryptonite, Krypton, l'explosion de la planète etc... Ce qu'il me demanda ensuite me fit sourire, et je secouais la tête négativement, ce n'était pas ce que je voulais dire, je reprenais la parole en cherchant mes mots.

« Alors tu as connu Krypton... c'est génial! Enfin je veux dire... oui les météorites c'était des gros fragments de Krypton qui sont tombé sur terre, des résidus de la planète une fois qu'elle eut explosé, cela a infecté pas mal de personne, mais peu de gens savent vraiment l'effet que la kryptonite a eu sur ceux qui se trouvaient ce jour là au mauvais endroit au mauvais moment. Et non, au contraire si tu as la capacité d'aider les autres fais le, mais arrange toi pour qu'on ne voit pas ton visage, qu'on ne puisse pas t'identifier, cela serait dangereux pour toi... tu peux me croire. »

Ce qu'il me dit ensuite eu pour seul effet de me faire rougir encore plus et de me mettre mal à l'aise, je n'étais pas ce genre de fille à qui ce genre de chose arrive et cela se voyait, j'étais incapable d'être sérieuse. Je redémarrais la voiture finalement, préférant conduire jusqu'en ville, le Talon serait parfait, il était fermé pour l'après midi mais j'en avais toujours la clé et puis au moins personne ne nous entendrait parler de Krypton, Argos, extraterrestres, krypto-monstres, etc...

« Merci enfin je... je ne suis pas... très douée pour les rapports humains, tu t'en rendras très vite compte je pense... »

Je lui souriais même si j'étais une véritable handicapé sentimentale, m'attacher aux gens était devenu presque impossible pour moi depuis la mort de mon père et depuis ce que j'avais entrepris de faire avec Oliver, normal me direz vous, je n'avais plus de temps pour ce genre de choses à présent.

Bien sur que oui, si les femmes de sa planète n'était qu'à moitié aussi parfaite que Kara, alors elles étaient de vrai déesses, Kara était d'une beauté sans défaut, elle était aussi surhumaine et incroyablement intelligente et la perfection incarnée quand j'y pensais. Tout cela me paraissait encore plus dingue en repensant à cela, qu'avais-je de spéciale comparée à ces femmes, rien du tout, j'étais d'une banalité effarante, et mon humanité me rendait vulnérable à un point que cela en était presque gênant parfois, m'en remettant la plupart du temps entre les mains de Clark et des autres pour ne pas me faire tuer, cela en était vraiment impossible pour moi. Quelques fois j'aurais aimé être capable d'être invulnérable comme Clark l'était, comme lui devait l'être, cela m'aurait évité bien des ennuis et aussi d'en causer aux autres, je le savais très bien. Mais je n'étais que moi, une krypto-monstre comme le monde m'appelait, parce que j'avais un don, un don qui pouvait se révéler être une véritable malédiction quelques fois.

« Je me doute que les femmes de ta planète devaient être tout simplement parfaites. Cela me rend encore plus banale aux yeux du monde, si les gens savaient la vérité, je crois bien que les humaines n'auraient plus une très grande opinion d'elle même. Mais tes compliments me touchent, surtout parce que j'imagine bien ce à quoi elles doivent ressembler. »

Je ne pouvais lui dire que je connaissais des Kryptoniens, cela m'aurait sans doute soulagé de pouvoir en parler avec quelqu'un, mais je devais avant tout protéger mes amis et pour cela je ne dirais rien, je ne dirais jamais rien qui pourrait les exposer à d'autres personnes, même si celles ci étaient de bonnes personnes comme Michael, ce n'était pas à moi de décider. Je parlerais sans doute à Clark de cette rencontre, ou peut-être à Oliver, cela l'intéresserait surement de savoir qu'il y avait une autre personne sur cette planète susceptible de les aider dans leur combat. Enfin, je me sentais quelques peu mal à l'aise de devoir parler de mon don parce que celui ci me semblait bien pâle, face à ce dont il était capable. Qu'il parle de coup de foudre me prit au dépourvu et je m'empourprais de nouveau, je devrais vraiment faire quelque chose pour contrôler ça.

« Et bien je suis capable de... soigner les autres, en les touchant, de les ramener à la vie aussi, mais cela marche dans l'autre sens je peux... leur prendre la vie si je le veux, c'est... enfin, je ne m'en sers pas très souvent, cela m'affaiblis, la dernière fois où j'ai sauvé la vie d'un de mes amis je suis morte... »

Je me rappelais bien de cela, et je me rappelais aussi que me réveiller dans une chambre froide à l'hôpital de Smallville n'était pas une chose que j'aimais me rappeler. heureusement que Clark était là ce jour là, sinon qui sait combien de temps j'aurais pu passé la dedans, et comment j'aurais pu expliquer ma résurrection à quelqu'un d'autre surtout. J'avais totalement lâché la pédale d'accélération lorsque Michael m'embrassa, je me sentais tellement troublée que j'aurais pu quitter la route j'en étais convaincu. Je serrais bêtement les mains sur le volant, revenant à la réalité lorsque je l'entendis parler, reprenant ma route, n'étant plus très loin du Talon à présent.

« Ce n'est rien... »

Oui j'étais tout à fait incapable de gérer ce genre de situation, je le savais et il allait s'en rendre compte, il semblait vraiment déçu et je me mordais la lèvre, me rendant compte que mes réactions étaient toujours en dessous de ce qu'elles devraient être. Je me garais finalement devant le Talon, jetant un coup d'oeil à Michael avant de descendre de la voiture.

Je pouvais très bien comprendre son point de vue, ce qui chez nous semblait être tellement différent devait faire parti de son quotidien, alors les choses étaient simplement inversés, les Kryptoniens d'un côté, les humains de l'autre, avec entre deux les Krypto-monstres, voilà ce à quoi ressemblait ma vie, parce que j'étais une des rares personnes sur terre à être au fait de toute cela. Je savais que à mes yeux les Kryptoniens, même si je n'en connaissais pas tant étaient exceptionnels, alors qu'à travers ses yeux à lui cela devait être l'inverse, les humains devaient sembler tellement différents, peut-être plus intéressants. Je m'imaginait assez mal le fait que les femmes d'Argos ne semblent pas éprouver d'émotion, on peut dire que les humains sont tout simplement conduis par leur émotions, chaque choix, chaque acte que nous faisons traduis ce que nous ressentons. J'en étais la preuve vivante, à part peut-être lorsqu'il s'agissait de la Ligue, dans ces cas là je mettais mes sentiments de côté pour travailler tout simplement, faire du mieux que je le peux.

« Je peux très bien comprendre ton point de vue, à travers des yeux humains, je peux t'assurer que c'est toi, et tout ceux qui sont aussi puissants que toi qui êtes extraordinaires. Bien sur la nature humaine veut que l'on ai peur du changement que représente une espèce supérieur mais certains d'entre nous savent s'adapter à tout. La race humaine est sans doute fascinante, et il est vrai que chacun est unique, nous fonctionnons selon nos émotions et rares sont ceux qui peuvent y échapper. »

Je souris, bien sur tout cela n'était que mon point de vue, à croire que j'avais un avis sur tout, c'était bien vrai et curieuse comme je l'étais, j'avais aussi bien étudier les gens comme Michael, les personnes infectés par la kryptonites, mais également les humains. Je levais les yeux au ciel lorsqu'il en vint à parler de mon don.

« C'est un don qui est exceptionnel à sa manière, mais je sais également quels genres d'ennuis il peut m'apporter si je ne suis pas prudente. Chaque chose a son lot de complications... et ne soit pas désolé, je pense que cela est un mal pour un bien, si je peux sauver ceux que j'aime alors je n'hésite pas. »

Je levais les yeux vers lui, souriant toujours, je ne voulais pas que la conversation devienne tragique, cela n'avait pas à être ainsi, j'étais capable de grandes choses et cela impliquerait peut-être un jour une fin tragique mais ça ne me faisait pas peur, je ne suis pas indispensable au monde, pas comme Clark ou encore Oliver et les autres, je ne suis que la meilleure amie, la partenaire, rien de plus, l'élément remplaçable du groupe autrement dit. J'avais quitté la voiture et sortais les clés du Talon pour ouvrir la porte. J'entrais laissant la porte ouverte pour que Michael entre à son tour, refermant derrière nous.

« Je suis désolée de t'avoir donné cette impression, cela n'a rien à voir avec ce que je peux ressentir, c'est juste que... je ne suis pas très douée pour ce qui est des rapports humains, plutôt ironique pour une humaine n'est ce pas ?! Enfin... je ne peux pas vraiment te dire ce que je ressens parce que je n'en sais rien moi même... »

J'avais un sourire désolé, le truc était que étant humaine j'avais plus de doutes qu'autres choses, et puis je venais à peine de rencontrer Michael, un être supérieur à ce que j'étais moi pauvre humaine, et je ne savais pas vraiment quoi penser de tout cela.

Je savais déjà que les pouvoirs que les Kryptoniens ont sur terre n'étaient pas les mêmes que sur leur planète, Clark m'avait parlé de tout cela il y a longtemps déjà, me faisant part du fait que certains pouvaient devenir plus fort grâce au soleil comme lui alors que d'autre se voyaient affaiblis, tout cela était très subjectif et j'avais été heureuse de constater que le soleil avait un bon effet sur lui tout simplement. Si je comprenais bien Michael alors lui aussi était plus fort maintenant qu'il était ici, je me rendais compte que la vie sur sa planète devait être vraiment à l'opposer de la notre, mais aussi lui même, il avait du changer énormément en arrivant ici, se retrouvant avec de nouvelles aptitudes devenant plus fort, plus résistant. Alors tout comme les Kryptoniens, les siens craignaient aussi la kryptonite, j'avais pu constater par moi même ce que celle ci faisait à Clark, il n'était donc pas le seul à craindre cela, quelque part cela me rassurait. Sa description des siens me fit sourire, je refermais la porte du café à ce moment et commençais à entrer dans la salle totalement vide, je posais mes affaires sur le comptoir et passait derrière celui ci.

« Alors c'est la terre qui te rend plus... puissant. C'est très intéressant, à vrai dire je regrette de ne pas être scientifique en ce moment, j'aurais pu découvrir le pourquoi du comment. Enfin... je pense avoir saisi la majorité des choses, et crois moi la kryptonite on n'en trouve ici, mais la plupart du temps elle est enfouie sous terre, tu ne risqueras rien. Évite tout de même les champs et oublis ce que je t'ai dis sur Crater Lake, n'y va pas, il en est infesté. Ici aussi les humains peuvent se montrer très froids et distants, peut-être même cruel pour certains... »

A ce moment je pensais surtout à Lex, j'avais encore du mal à quelques fois à comprendre ce qu'il s'était passé, avant les choses étaient simples et je lui avais même donné ma confiance, je pensais que nous avions de bons rapports, mais de toute évidence j'avais été aveugle, tout comme Clark puisqu'il était devenu l'ennemi numéro un. Enfin, je n'y pouvais rien et je le sortais de ma tête, allant mettre la machine à café en route. J'avais passé tellement de temps ici que j'aurais sans doute pu faire ça les yeux fermés, j'en étais sure. Je me tournais vers Michael alors qu'il reprenait la parole, posant deux tasses sur le comptoir. Je ne pus que rire légèrement à ce qu'il disait.

« Bien sur... j'espère ne pas te décevoir en tout cas. Oui tu as raison cela viendra, et puis tu sais en fréquentant les humains je pense que tu comprendras vite comment nous fonctionnons, nous ne sommes pas si différents de toi, tu es capable d'empathie, d'aimer, alors tu as toutes les cartes en main pour te fondre dans la masse. Pour ce qui est de notre culture sache d'ores et déjà que nous sommes dingues de hamburgers et que nous sommes doués pour faire la guerre inutilement. Enfin... pour ma part je dirais que je suis une trop grande consommatrice de café, mais ça tu peux passer dessus... »

Je riais légèrement, mon addiction au café n'avait rien d'intéressant mais je voulais détendre un peu l'atmosphère, parler de notre monde pouvait lui en donner une mauvaise image surtout avec ce dont nous étions capable.

« Je comprends, nous les humains, on dit souvent que la vie est trop courte et qu'il faut en profiter au maximum. Bien sur aucun de nous ne le fait vraiment... et puis je crois que nous sommes trop bloqués dans nos vies pour vraiment penser à profiter de tout ce que la vie peut nous donner. »